jeudi 24 août 2017

La Château Rouge, une dégustation pimentée !

Ma toute dernière dégustation m'a ramené à Paris, vers une brasserie déjà connue des lecteurs de mes petites bafouilles : la Brasserie de La Goutte d'Or, située rue de La Goutte d'Or, dans le XVIIIe arrondissement.

Je l'ai déjà présentée, mais pour ceux qui ont loupé l'épisode, je les invite à relire ma bafouille sur la triple au café de cette brasserie talentueuse : La 3 Ter, quand brasseurs et torréfacteurs se rencontrent...

Sans perdre de temps, passons au sujet "brûlant" de cette bafouille : la Château Rouge. Nous avons affaire à une ale rousse aux piments à base de malts Munich (pâle, mais aux saveurs plus prononcées qu'un Pils classique) et Caramel (plus foncé, chauffé sans avoir été séché comme on le ferait pour les autres malts, faisant gélatiniser le coeur du grain, le transformant en caramel : un grain qui amène du goût et des sucres non-fermentescibles qui donneront corps et rondeur à la bière. Source : Les Malts caramel.). Les brasseurs de La Goutte d'Or assaisonnent le tout non seulement avec du houblon, comme d'habitude, mais aussi avec trois types de piment, sur lesquels je n'ai pas d'informations, désolé... Rien n'est indiqué sur le site, je ne suis pas en contact avec les brasseurs, et ces derniers tiennent certainement à garder quelques-uns de leurs secrets. Mais peu importe, c'est le produit fini qui est intéressant. Elle titre 6.5 % de teneur en alcool, ce qui en fait une bière semi-forte. A déguster idéalement entre 7 et 10° C, selon les brasseurs.


Au visuel, elle se pare d'une robe rousse foncée aux reflets cuivrés à rougeâtres, légèrement trouble. Elle est surmontée d'une tête de mousse couleur crème à chamois, abondante, de consistance crémeuse, "rocailleuse", bien collante en larges dentelles, bien persistante en un épais col.

Au nez, cette belle tête de mousse dégage des arômes prononcés de fruits rouges, accompagnés de notes de fruits secs et d'épices. On sent une pointe pimentée surprenante mais pas désagréable en arrière-plan.

En bouche, l'entrée est vive et légèrement piquante (sur le bout de la langue), donnant sur un corps tout d'abord moelleux aux saveurs de fruits rouges et caramélisées. Elles laissent rapidement la place à des notes plus relevées de poivre et d'épices (muscade) et à une chaleur épicée croissante aux pointes pimentées indéniables (3 piments différents quand même...). Tout cela donne une finale relevée, piquante et légèrement amère, d'une amertume herbacée. Une chaleur longuement persistante.

Le côté piquant pimenté est bien équilibré par le moelleux du corps. Il n'y a rien d'envahissant, ce qui rend la dégustation agréable. L'expérience a été sympa et, au contraire d'autres expériences pimentées plus "agressives", je renouvellerais volontiers celle-là régulièrement. 

Et une deuxième belle expérience issue de la Brasserie de La Goutte d'Or ! 

Brasserie de La Goutte d'Or, 
28 rue de La Goutte d'Or
75018 Paris
09 80 64 23 51
06 18 53 77 70

Pour les Dijonnais, elle est désormais disponible à la Crèmerie La Grapillotte : 
26 rue Monge, 21000 Dijon
5 rue des Grandes Varennes, 21121 Ahuy
Et peut-être chez d'autres, qu'ils se dénoncent...

mardi 8 août 2017

Retour à la Compagnie Tourangelle de Bières !

Nous voilà repartis en direction de Tours, grâce une fois de plus à Nicolas Seyve, brasseur de la Belenium. Toujours en relation avec la Compagnie Tourangelle de Bières, Nicolas m'a récemment fait cadeau d'une bouteille de la Royale IPA session #2 de la CTB. D'où la raison de ce nouveau passage par les bords de la Loire. De fait, l'IPA session #1 était séduisante, la session #2 l'est au moins tout autant. La grande particularité est que le hasard a fait que j'ai pu accéder grâce à Nicolas à un produit en avant-première. En effet, après renseignements pris auprès de Karim et Maxime, brasseurs de la CTB, la Royale IPA session #2 n'est pas encore officielle. Mais c'est imminent et le privilège me revient d'en donner un avant-goût à ceux qui voudront bien lire cette petite bafouille.

Je ne vais pas revenir sur la Compagnie Tourangelle de Bières et ses objectifs. Je me suis déjà étendu dessus dans d'autres bafouilles il y a plusieurs mois. Je vous invite, si vous voulez plus d'infos, à vous rendre sur le site de la CTB (cf. lien ci-dessus) ou à relire mes premières bafouilles (cf. liens en fin de post).

La Royale IPA session #2 est une bière de fermentation haute, refermentée en bouteille, houblonnée à cru comme toute IPA. Maxime et Karim m'ont laissé entendre qu'ils l'avaient houblonnée aux houblons Chinook (américain, aromatique et/ou amérisant aux arômes d'agrumes et de pin) et Centennial (américain, aromatique et/ou amérisant, aux arômes floraux et d'agrumes, citronnés notamment). Elle titre 5.7 % de teneur en alcool, ce qui en fait une bière légère. Ce qui n'enlèvera pas grand chose à son caractère. On la dégustera à environ 7-8° C. J'ai peu d'infos à donner en sus sur sa composition, le secret étant encore complet (rien n'a transparu sur le site, et pour cause...). Je laisse donc aux brasseurs le soin de faire paraître le moment venu toutes les infos nécessaires. Rendez-vous sur le site de la brasserie la semaine prochaine (sans oublier la page Face de book).

Mais n'en disons pas plus et laissons la place à

La Royale IPA session #2

Sorry pour l'étiquette, il fait tellement chaud en ce moment que la bouteille a condensé. Mais ce qui est beau, c'est qu'une fois que la bouteille a séché, l'étiquette est redevenue blanche immaculée...
Au visuel, s'offre aux yeux une robe ambre pâle à foncé de la base du verre à la mousse, trouble aux reflets presque cuivrés. Une robe coiffée d'une tête de mousse blanche à grosses bulles, abondante, légèrement collante en longues et fines dentelles horizontales, bien persistante en un fin col.

Au nez, les arômes sont prononcés et vifs sur les agrumes, entre citron vert et pamplemousse. Les accompagnent des notes plus douces de clémentine et de fruits de la passion, ainsi qu'une touche résineuse. Le tout en un bouquet vif et agréable, qui saute aux narines, et qui promet une belle dégustation.

En bouche, l'entrée est vive et légèrement acide, débouchant sur un corps de texture légère où l'amertume, prononcée, prend place très rapidement pour devenir prépondérante. Au-delà, on décèle tout de même facilement de belles saveurs d'agrumes avec le même citron vert et de l'orange, le tout environné de notes résineuses pas désagréables. L'amertume de pamplemousse, vive et vite prépondérante, s'éternise longuement en fin de bouche.

Encore un produit issu de la CTB qui sera à essayer, surtout pour les grands amateurs d'amertume. Effectivement, malgré un IBU relativement modéré de 55, l'amertume devient très rapidement prépondérante sans agresser le palais pour autant. Une bière au corps de texture légère d'une belle vivacité et au caractère amer bien trempé. Digne de la capacité déjà démontrée par la CTB à créer des produits de qualité. En termes de food pairing, je l'accompagnerais bien de viande grillée, fumée, voire de gibier. Ou pourquoi pas un bout de bleu d'Auvergne, ou encore de la Tomme aux fleurs sauvages affinée. Mais je laisse le soin aux brasseurs de vous indiquer les meilleurs plats pour l'accompagner. 

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