mardi 6 janvier 2015

"La Divine" de Saint-Landelin

"La Divine" est une bière d'abbaye, si on peut encore l'appeler comme cela. Il s'agit en fait d'une bière qui trouve ses origine dans une brasserie d'abbaye, mais dont la production est aujourd'hui assurée par des brasseurs laïcs. Les Brasseurs de Gayant, en l'occurrence, basés à Douai, dans le département du Nord (59).

A l'origine, la Brasserie Saint-Landelin appartenait à l'abbaye du même nom, basée dans le département du Nord, à Crespin. Elle fut fondée aux environs de l'an 670 par le moine Landelin et ses deux disciples Domitien et Adelin. Ils y arrivèrent en 642 en vue d'évangéliser les populations païennes vivant à proximité de la forêt d'Amblise. Une légende veut que Landelin planta son bâton dans le sol suffisamment profond pour en faire jaillir une source d'eau : la Fontaine Saint-Landelin. L'endroit est toujours visible aujourd'hui. Selon la légende, c'est là que Landelin décida d'édifier la première église du lieu. Mais sa fontaine semble avoir été si abondante qu'elle aurait rendu les lieux trop marécageux... (boutade !) Ce qui aurait obligé Landelin et ses disciples à délocaliser la construction de l'église dans la forêt.

C'est en 1032 que l'abbaye aurait commencé à brasser de la bière, qu'on n'appelait certainement pas encore Saint-Landelin à l'époque... Et c'est des profondeurs du temps que viendrait "La Divine", dont la recette aurait été peaufinée au fur et à mesure du temps. Oser émettre un doute sur cette version et penser qu'elle serait sortie de l'imagination des brasseurs eux-mêmes serait une hérésie.... Ou pas ! 

Est-elle vraiment divine ? 


Nous avons affaire à une bière à la robe blond foncé aux reflets dorés, limpide et à la fine effervescence. La mousse coiffant cette robe est blanche, fine et très peu persistante.

De cette mousse s'échappe, au premier abord, une légère odeur de pain cuit sorti du four (merci les céréales !). Elle s'accompagne de notes prononcées de fruits jaunes, de touches caramélisées et boisées.

En bouche, on retrouve les saveurs céréalières, très douces. S'ensuit une rondeur fruitée de fruits jaunes (prunes, mirabelles...). Le tout s'accompagne de notes caramélisées et légèrement boisées. L'amertume est légère en fin de bouche, mais persistante.

A tenter à l'apéritif avec des amuses-bouches épicés, un plat de boeuf mijoté, un fromage bleu, ou encore une crème vanille ou caramel.

Une bière de dégustation, bien plus que désaltérante, agréable et ronde, sans toutefois être exceptionnelle. Une bière pas forcément divine, mais digne des bonnes bières d'abbaye belges.



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