vendredi 28 avril 2017

Un peu crevé ? Passez à La Rustine !

Quel jeu de mot facile, vous direz-vous peut-être (ou pas...) ! Vous n'aurez pas tort... D'autant plus que je ne l'ai même pas inventé. Je l'ai emprunté à Arnaud Conchon, brasseur et fondateur de la Brasserie La Rustine, « La bière de quand t'es crevé », basée à Saint-Marcel, commune voisine de Chalon-sur-Saône (71). 



Un petit plaisantin cet Arnaud d'ailleurs, qui, à peine étais-je arrivé, me proposait sympathiquement une petite bière : « j'ai de la Kro, de la 1664 ou de la Leffe... », m'a-t-il proposé, avant d'éclater de rire suite à ma question mi-amusée mi-choquée « c'est une blague ? ». Suite à cette petite plaisanterie qui a achevé de briser la glace, Arnaud est redevenu sérieux, m'a offert de déguster une Rustine et nous avons ainsi commencé à faire plus ample connaissance.

Arnaud, 37 ans, n'est pas issu du monde de la bière et du brassage. Il brasse depuis environ quatre ans, et depuis deux ans en professionnel, à temps partiel d'abord puis à temps plein. Diplômé d'Etat comme technicien du social, il a œuvré longtemps dans la formation professionnelle. Encore aujourd'hui, il anime une formation d'accompagnement à l'installation d'une brasserie : le but de cette formation n'est pas d'apprendre à faire de la bière à proprement parler, mais d'accompagner le stagiaire dans sa démarche d'installation. Il affirme avoir de bons retours sur cette formation qui se situe à part de celles où on apprend à faire de la bière, mais « où, au final, t'as pas plus de billes que ça quand tu sors que quand t'es entré sur la façon de s'installer et le matériel à adopter ».
Le virus du brassage lui-même s'est emparé de lui voilà donc quatre ans, avec de premiers brassins amateurs équipé d'un seau de vingt litres : « j'ai appris à faire de la bière tout seul dans ma cuisine comme un grand, avec Internet et mes bouquins ». Ont ensuite suivi des brassins plus importants de cinquante litres, puis cent litres en semi-professionnel (février 2015) avec une installation professionnelle dans le garage, et sous un statut à partir de ce moment-là, insiste-t-il : « je suis un flippé de la fraude et je ne voulais pas fabriquer d'alcool à un rythme de cent litres par semaine sans statut ». Ce qui paraît plutôt raisonnable... Arnaud a fini par agrandir son installation en s'installant dans son local actuel, à Saint-Marcel, en décembre 2015.
L'envie de changer de métier, l'implantation durable du virus du brassage, le perfectionnement et la fréquence croissante des brassins, combinés, ont fini par le pousser à se lancer dans le grand bain de la brasserie artisanale professionnelle. Un parcours somme toute assez classique – on ne compte plus le nombre d'artisans brasseurs qui commencèrent dans leur cuisine – mais qui porte ses fruits.


Une petite installation qui ne demande qu'à s'agrandir ! 

A un rythme de cent litres par semaine à ses débuts, Arnaud a pu tester, m'a-t-il confié, une trentaine de recettes qui servirent à tâter le terrain et à se fixer – pour l'instant – sur quatre recettes stables : une ambrée, une ambrée IPA, une blonde et une brune qui le satisfont aujourd'hui, ainsi qu'une blanche qu'il souhaiterait améliorer (on vous tiendra au jus de l'aboutissement des expériences). Toutes titrent entre 4,5 % et 6,5 % de teneur en alcool par volume. Des bières plutôt foncées en général donc, l'eau de Chalon-sur-Saône étant une eau très calcaire, du même profil qu'à Dublin où la Guinness irlandaise est fabriquée. Et ce type d'eau, m'explique-t-il, est favorable au brassage de bières foncées, voire dures.
Ses bières, cependant, sont juste foncées, mais surtout pas dures ou trop amères – il n'aime pas ça. Même son IPA affiche une amertume de 63 IBU, ce qui est plutôt modéré pour ce style de bière. Ses bières sont des produits plutôt caractérisés par la rondeur, le moelleux. L'explication est simple : « je suis un gros bec à sucre, tu mets un paquet de bonbons à côté de moi, il y passe ! Et je pense qu'il est plus rigolo de faire ce qu'on aime, et comme j'ai plutôt de bons retours sur ce côté gourmand, c'est plutôt chouette ». Arnaud a donc été vite conforté dans ses choix et s'est même taillé assez rapidement une bonne réputation locale. Une réputation attestée par l'écoulement rapide de ses produits, qui nécessite aujourd'hui l'acquisition d'un matériel permettant de produire des brassins beaucoup plus importants qu'actuellement.

De fait, Arnaud a récemment lancé une campagne de financement participatif – ou crowdfunding – à hauteur de 14 000 € en vue de financer l'achat de deux nouvelles cuves de brassage de 1300 litres chacune. Là aussi, l'explication est simple et tient au succès actuel des bières de La Rustine : « là je suis en 300 litres et je suis en flux tendu sur le stock, voire même très très tendu parfois, et avoir des cuves plus grosses pour empiler deux-trois brassins serait un soulagement ». Les contreparties promises sont atypiques : des bières bien évidemment, mais aussi des objets fabriqués par des entreprises, artisans ou artistes locaux : « des décapsuleurs, c'est un copain coutelier qui me les forge […], des sous-verres gravés au laser au Fab-Lab de Chalon-sur-Saône […], Maud Vignerot, artiste chalonnaise, me peint des bouteilles à la main pour faire des bouteilles en série limitée, etc... ». Le montant minimal est de 10 €. L'objectif affiché par Arnaud est de doubler sa production actuelle de 130 hectolitres à l'année, et ce dès l'an prochain. Alors, l'appel aux amateurs de La Rustine est lancé.
À bon(s) entendeur(s), salut !


Voilà donc Arnaud Conchon, son histoire, et sa brasserie qui ne demande qu'à se développer et à donner vie à de nouveaux produits. L'histoire somme toute assez classique du brasseur qui commence dans sa cuisine et finit par se faire un nom grâce à son savoir-faire. 
Si vous êtes arrivé à ce stade du post actuel sans vous endormir ou passer à autre chose, toutes mes félicitations ! Il se peut que vous en soyez crevé, alors n'hésitez pas à passer à La Rustine où vous serez bien accueilli pour une dégustation (Arnaud en propose à la brasserie), pour acquérir des bouteilles 33 ou 75 cl et, si vous avez grand soif ou un projet de barbecue nombreux, louer des tireuses avec fûts de 20 et 30 litres.
Pour cela, rendez-vous à la :
Brasserie La Rustine,
13 bis rue des Chavannes,
71380 Saint-Marcel.
06 89 10 39 79
conchon.arnaud@larustine.net

Par ailleurs, vous pouvez retrouver les bières de La Rustine à ces adresses : 
CAVISTES
Cave "Les Amis d'abord" (Lux, à proximité de Chalon-sur-Saône, 71) ; La Cave (Crissey, 71) ; V&B Saint-Marcel (71) ; Cellier Saint-Vincent (Chalon-sur-Saône, 71) ; The Caviste (Ouroux-sur-Saône, 71) ; hyperboissons (Chenôve, 21) ; Bières des Terroirs (Dijon, 21) ; Au vieux Millésime (Dijon, 21) ; Vinela (Dijon, 21) ; Paul Michel (Beaune, 21) ; Les Bocaux de la Couronne (Le Creusot, 71).
BARS ET RESTAURANTS
Cassius (Chalon-sur-Saône, 71) ; Les Canailles (Chalon-sur-Saône, 71) ; L'Ami Fritz (Chalon-sur-Saône, 71).

dimanche 9 avril 2017

C'est quoi Les Houblonnades ?

"Et voilà, ça y est, il va encore nous pondre un article hommage, et patati et patata !", diront peut-être certains...

Eh ben oui ! 

Parce que, comment en tant que grand amateur et dégustateur invétéré de bières, peut-on passer à côté du festival dijonnais de dégustation de bières artisanales ? Qui a tenu sa deuxième session annuelle ces 8 et 9 avril 2017. 

Et comment ne pas en être satisfait ? Beaucoup de critiques s'étaient élevées il y a un an de cela lors de la tenue de la première édition de ce festival, à l'ombre de la cathédrale Saint-Bénigne - qui ne faisait pas d'ombre, d'ailleurs, vu le temps dégueulasse qu'il faisait - sur certains traits de l'organisation. Beaucoup de critiques tenaient en ces quelques mots  : "On avait pas prévu pareil succèèèèèèès !" Un monde de dingo, un bourbier pas possible du fait de la pluie, rupture de kits de dégustation dès le premier jour, et j'en passe que les organisateurs de l'époque énuméreront bien mieux que moi... Moi-même, n'ayant pu m'y rendre le samedi, j'avais cru ne pas pouvoir y aller en apprenant la nouvelle des ruptures de kits. J'avais quand même décidé d'y aller au culot et tout s'était très bien passé. Je n'avais pas de plainte à formuler sur l'organisation, la boue mise à part, mais qui pourrait incriminer l'organisation d'un festival à propos du temps qu'il fait ? 

Alors c'est quoi Les Houblonnades ? 
En 2016 comme cette année, tout part d'une association de passionnés de bière artisanale qui veut faire vivre ce breuvage qui essaime dans toute la Bourgogne comme dans toute la France, qui retrouve ses lettres de noblesse, perdues au cours du XXe siècle. Ces passionnés se sont mis en tête de rassembler, à Dijon, des brasseurs de toute la région Bourgogne-Franche-Comté l'année dernière, auxquels d'autres, venus d'ailleurs, sont venus s'ajouter cette année. Et ce afin que ces derniers présentent et fassent déguster leurs productions aux amateurs locaux de bière qui, comme on sait, se sont avérés bien plus nombreux qu'espéré dans un premier temps. De cette affluence inattendue sont nés quelques couacs en 2016, mais ils ont été largement corrigés en 2017.

Alors c'est - c'était - quoi Les Houblonnades en 2017 ? 
Les Houblonnades en 2017, c'était pour commencer un espace bien plus vaste, que les Dijonnais connaissent comme l'endroit où se tient chaque année la fête foraine en octobre-novembre, ou le Mail Delaborde, aux abords du Palais des Sports et du Palais des Congrès. Mais c'était aussi un ciel azur immaculé et une belle chaleur invitant d'autant plus au rafraîchissement et à la dégustation de bières, sans abuser bien entendu... ;-)
Voyez vous-mêmes : 

Bon d'accord ça paraît vide, mais c'était ce dimanche matin, j'étais parmi les premiers, mais imaginez ça rempli la veille...
C'est quoi aussi Les Houblonnades ? 
C'est, comme je l'ai dit plus haut, un rassemblement de brasseurs pour une belle variété de découvertes et de rencontres. Voilà quelques exemples : 

Les "Rebelles" de la Brasserie Franc-Comtoise, pour qui "il vaut mieux être belle et rebelle que moche et remoche"  (boutade !), qui proposaient de la blanche au gingembre très rafraîchissante, mais aussi une IPA et une blonde qui varie régulièrement, si j'ai bien compris, dans sa composition et dans son nom, qui prend des consonances politiques (la "49-3" en 2016 en bel hommage à M. Valls certainement, la "Votez Lutin" en 2017 en référence à... allez savoir !)
La Brasserie doubiste "La Hocheuse" qui profitait d'un peu d'ombre, bienfaisante semble-t-il pour le brasseur qui donnait des signes de mal de crâne caractérisé (longue soirée ?)  mais affichait un beau sourire tout de même. Y étaient proposées une blonde et une ambrée plutôt légères, ainsi que des productions plus spéciales comme une IPA et un stout.

La Brasserie de La Rente Rouge, représentée par son créateur Mathieu, bien connu des lecteurs de ce blog pour sa gamme "La Chargeoise", qui affiche toujours le même sourire et la même gouaille. Il présentait ses bières "dry hoppées" Louisette, Aparté et Hip Hé Ha, ainsi que la Commune brassée - si j'ai bien compris le principe - en commun par nombre de brasseurs assemblés de Franche-Comté qui se mettent d'accord chaque année sur une recette spéciale et... commune.

Comment oublier Baptiste et Antoine, les compères de la Brasserie La Roteuse, en charmante compagnie ! Ils présentaient pour l'occasion, outre leurs Roteuse (blonde au bourgeon de cassis), Mousse rousse (fermentée en partie à la levure de Crémant) et P'tite Soeur (brune bien houblonnée), leur petite nouvelle légère et rafraîchissante - mais non sans caractère -, La Canette.

La Brasserie Popihn, basée à Sens (j'en suis sûr, j'ai dû demander au moins deux ou trois fois d'où ils étaient : peut-être avais-je déjà un peu trop "dégusté"...), qui présentait des New England IPA, ainsi qu'un Imperial Stout colossal titrant 11 % de teneur en alcool qui, en même temps que le soleil, a dû taper sur le crâne d'un certain nombre de gens, mais était d'une réelle qualité.
Parmi les brasseries hors Bourgogne et Franche-Comté, voici la Brasserie de la Goutte d'Or, basée à Paris intra-muros, inconnue de votre serviteur jusqu'à aujourd'hui, mais qui lui a présenté son "Assommoir", Imperial Stout au gingembre à ravir les papilles des amateurs du style, ainsi que sa 3 Ter dont il se pourrait que je vous dise des nouvelles dans l'avenir... (à suivre)
Parmi les brasseries hors Bourgogne et Franche-Comté aussi, la Brasserie "La Débauche" (tout un programme !) basée à Angoulême. Elle proposait, comme d'autres brasseries ce week end, une bière "Brett" (de Brettanomyces, famille de levures sauvages) faisant fortement penser à la Gueuze, appellation bruxelloise protégée. Mais aussi, entre autre un excellent Baltic Porter, ou encore un Imperial Stout brassé avec ajout de poivron et piment (si, là aussi, j'ai bon souvenir : le soleil a bien tapé, je l'avoue...) qui ajoute à la puissance du style un côté piquant avéré.
Mais aussi Guillaume et Amélia de la Brasserie Elixkir , Nicolas Sanchez de la Brasserie LoRo (talmay, non-loin de Mirebeau-sur-Bèze), la Brasserie Zuthos (voisin de LoRo, à Montmançon), la Brasserie de Sully de Saint-Apollinaire, les brasseries du Donjon et de La Canoterie de Clamecy, la Brasserie Artisanale de Bourgogne de Chagny, la Brasserie La Rustine de Saint-Marcel à proximité de Chalon-sur-Saône, la Brasserie du Pays Flamand du Nord de la France... C'était ça aussi Les Houblonnades 2017, et autant de belles découvertes ! 

C'est quoi aussi Les Houblonnades ? 
C'est aussi des distinctions pour les meilleures productions comme le Prix du Jury, décerné cette année à Mathieu, de la Brasserie de La Rente Rouge, pour sa Chargeoise "En Aparté", ambrée caractérisée par l'utilisation du "Dry Hopping", déjà distinguée dans ces pages il y a un an et demi. Mais aussi par exemple le "Coup de Coeur du public" : en 2016, c'est l'Elixkir IPA qui l'avait raflé ; cette année, je ne le sais pas encore, ces lignes étant écrites alors que le festival vient de fermer ses portes et que je n'y suis plus depuis longtemps... A suivre.

Enfin, c'est quoi aussi Les Houblonnades ? 
C'est aussi, surtout et heureusement, une équipe de bénévoles organisés, patients, souriants, paraissant disponibles et qu'on ne peut que remercier très chaleureusement d'avoir permis de faire vivre ce festival une deuxième année de suite. Et on espère qu'il y en aura bien d'autres. Je n'ai pas de photos de ces militants de la bière artisanale (je manque à tous mes devoirs !), mais je n'ai pas manqué de dispenser encouragements et remerciements à plusieurs d'entre eux. Encore merci à tous ! 

Voilà, c'est tout ça Les Houblonnades. De mon point de vue de visiteur dominical qui recherchait le calme d'un début de journée de festival en tout cas... Nombre de visiteurs auront certainement beaucoup d'autres choses à en dire.

Alors merci à tous les participants, bénévoles, membres de la sécurité, et brasseurs bien évidemment. Et longue vie aux Houblonnades ! 

mardi 4 avril 2017

La Roteuse se met à la "Canette"

La boîte de bière en métal ? 

Oh que non ! Sans doute avez-vous décelé le "C" majuscule au début du mot Canette ? Comme ne l'indique pas forcément le titre ci-dessus, Baptiste et Antoine, les compères de la Brasserie La Roteuse, n'ont pas commencé à conditionner leurs bières en canettes.

En fait, c'est tout con mais la Canette est juste le nom de leur dernière création. Après la Roteuse blonde, la Mousse rousse et la P'tite Soeur brune, voici donc la Canette blonde légère. Pile poil au moment où commence la belle saison des chaleurs et des barbecue. Dans la vie courante et en langage actuel massacrant le Français, on dirait : "ce serait un fait exprès que ça ne m'étonnerait pas !" ;-)

Alors en revanche, pas de panique si vous ne la trouvez pas dans les rayons des cavistes et autres magasins qui pourraient la vendre : tout simplement, elle n'a pas encore été officiellement lancée... Elle ne sera lancée que lors du festival dijonnais de dégustation de bières des Houblonnades.

Heee oui, votre serviteur a été l'un des privilégiés qui ont pu la déguster avant sa sortie officielle. Merci, au passage, à Antoine et Baptiste pour cet honneur et pour leur confiance.

Allons-y donc pour la présentation de cette bière - il n'est, je pense, plus besoin de présenter la Brasserie La Roteuse (au pire, cliquez sur les liens placés à la fin de cette petite bafouille). Nous voilà face à un breuvage à la robe blonde, de type Golden Ale, à base de malts pâles et de houblons (à mon avis, selon ce que me dit mon nez...) aux notes fleuries et herbacées. Elle titre 4.5 % de teneur en alcool, ce qui en fait une bière légère par rapport à ce que nous sortent habituellement nos deux compères, et légère tout court d'ailleurs.

Voici ce qu'elle donne visuellement par une journée ensoleillée, et ça a plutôt tendance à mettre l'eau à la bouche... Non ?


Au visuel, elle arbore une robe d'un blond clair aux reflets dorés lumineux, légèrement trouble. Elle est surmontée d'une tête de mousse blanche abondante aux très fines bulles, bien collante mais en petites dentelles, longuement persistante en un fin voile à la surface.

Au nez, ce sont des arômes fins et discrets au bouquet plutôt fleuri et herbacé, agrémenté de notes fruitées d'agrumes et de fruits jaunes, et d'une très légère touche miellée.

En bouche, l'entrée est vive mais laisse toutefois  rapidement la place à un corps de texture légère aux saveurs discrètement maltées, ce qui se traduit par des notes de céréales "panifiées" et surtout fruitées, là encore plutôt sur les agrumes. Le tout évolue ensuite vers une amertume herbacée qui se développe de façon progressive jusqu'à devenir bien marquée et longuement persistante. 

L'objectif affiché à La Roteuse pour cette petite dernière était de présenter une bière légère et désaltérante. De soif ? Je n'irais pas jusqu'à la qualifier comme ça, cette expression me paraissant péjorative et plutôt adaptée à la bonne vieille Lager de grande distribution (dont je ne citerai pas de marque, mais on les connaît tous...). Eh ben l'objectif me paraît atteint : sa légèreté la rend rafraîchissante, son amertume plutôt prononcée la rend bien désaltérante. En gros, voilà un produit plutôt bien indiqué pour un moment de détente, tranquilou au soleil sur la terrasse ou entre potos autour d'un barbecue. Elle se dégustera bien avec les traditionnels amuses-bouches de l'apéro, qui peuvent être légèrement épicés, mais aussi avec de la salade agrémentée de fromage légèrement épicé comme de la tomme de brebis ou de chèvre au piment d'Espelette, ou encore bien évidemment de la viande grillée au barbecue, qui peut même être légèrement épicée. Au dessert, pourquoi pas juste un petit morceau de chocolat blanc...

Lire aussi : 

Brasserie La Roteuse
2 route Nationale 74
21220 Brochon
03 80 30 79 65