dimanche 9 avril 2017

C'est quoi Les Houblonnades ?

"Et voilà, ça y est, il va encore nous pondre un article hommage, et patati et patata !", diront peut-être certains...

Eh ben oui ! 

Parce que, comment en tant que grand amateur et dégustateur invétéré de bières, peut-on passer à côté du festival dijonnais de dégustation de bières artisanales ? Qui a tenu sa deuxième session annuelle ces 8 et 9 avril 2017. 

Et comment ne pas en être satisfait ? Beaucoup de critiques s'étaient élevées il y a un an de cela lors de la tenue de la première édition de ce festival, à l'ombre de la cathédrale Saint-Bénigne - qui ne faisait pas d'ombre, d'ailleurs, vu le temps dégueulasse qu'il faisait - sur certains traits de l'organisation. Beaucoup de critiques tenaient en ces quelques mots  : "On avait pas prévu pareil succèèèèèèès !" Un monde de dingo, un bourbier pas possible du fait de la pluie, rupture de kits de dégustation dès le premier jour, et j'en passe que les organisateurs de l'époque énuméreront bien mieux que moi... Moi-même, n'ayant pu m'y rendre le samedi, j'avais cru ne pas pouvoir y aller en apprenant la nouvelle des ruptures de kits. J'avais quand même décidé d'y aller au culot et tout s'était très bien passé. Je n'avais pas de plainte à formuler sur l'organisation, la boue mise à part, mais qui pourrait incriminer l'organisation d'un festival à propos du temps qu'il fait ? 

Alors c'est quoi Les Houblonnades ? 
En 2016 comme cette année, tout part d'une association de passionnés de bière artisanale qui veut faire vivre ce breuvage qui essaime dans toute la Bourgogne comme dans toute la France, qui retrouve ses lettres de noblesse, perdues au cours du XXe siècle. Ces passionnés se sont mis en tête de rassembler, à Dijon, des brasseurs de toute la région Bourgogne-Franche-Comté l'année dernière, auxquels d'autres, venus d'ailleurs, sont venus s'ajouter cette année. Et ce afin que ces derniers présentent et fassent déguster leurs productions aux amateurs locaux de bière qui, comme on sait, se sont avérés bien plus nombreux qu'espéré dans un premier temps. De cette affluence inattendue sont nés quelques couacs en 2016, mais ils ont été largement corrigés en 2017.

Alors c'est - c'était - quoi Les Houblonnades en 2017 ? 
Les Houblonnades en 2017, c'était pour commencer un espace bien plus vaste, que les Dijonnais connaissent comme l'endroit où se tient chaque année la fête foraine en octobre-novembre, ou le Mail Delaborde, aux abords du Palais des Sports et du Palais des Congrès. Mais c'était aussi un ciel azur immaculé et une belle chaleur invitant d'autant plus au rafraîchissement et à la dégustation de bières, sans abuser bien entendu... ;-)
Voyez vous-mêmes : 

Bon d'accord ça paraît vide, mais c'était ce dimanche matin, j'étais parmi les premiers, mais imaginez ça rempli la veille...
C'est quoi aussi Les Houblonnades ? 
C'est, comme je l'ai dit plus haut, un rassemblement de brasseurs pour une belle variété de découvertes et de rencontres. Voilà quelques exemples : 

Les "Rebelles" de la Brasserie Franc-Comtoise, pour qui "il vaut mieux être belle et rebelle que moche et remoche"  (boutade !), qui proposaient de la blanche au gingembre très rafraîchissante, mais aussi une IPA et une blonde qui varie régulièrement, si j'ai bien compris, dans sa composition et dans son nom, qui prend des consonances politiques (la "49-3" en 2016 en bel hommage à M. Valls certainement, la "Votez Lutin" en 2017 en référence à... allez savoir !)
La Brasserie doubiste "La Hocheuse" qui profitait d'un peu d'ombre, bienfaisante semble-t-il pour le brasseur qui donnait des signes de mal de crâne caractérisé (longue soirée ?)  mais affichait un beau sourire tout de même. Y étaient proposées une blonde et une ambrée plutôt légères, ainsi que des productions plus spéciales comme une IPA et un stout.

La Brasserie de La Rente Rouge, représentée par son créateur Mathieu, bien connu des lecteurs de ce blog pour sa gamme "La Chargeoise", qui affiche toujours le même sourire et la même gouaille. Il présentait ses bières "dry hoppées" Louisette, Aparté et Hip Hé Ha, ainsi que la Commune brassée - si j'ai bien compris le principe - en commun par nombre de brasseurs assemblés de Franche-Comté qui se mettent d'accord chaque année sur une recette spéciale et... commune.

Comment oublier Baptiste et Antoine, les compères de la Brasserie La Roteuse, en charmante compagnie ! Ils présentaient pour l'occasion, outre leurs Roteuse (blonde au bourgeon de cassis), Mousse rousse (fermentée en partie à la levure de Crémant) et P'tite Soeur (brune bien houblonnée), leur petite nouvelle légère et rafraîchissante - mais non sans caractère -, La Canette.

La Brasserie Popihn, basée à Sens (j'en suis sûr, j'ai dû demander au moins deux ou trois fois d'où ils étaient : peut-être avais-je déjà un peu trop "dégusté"...), qui présentait des New England IPA, ainsi qu'un Imperial Stout colossal titrant 11 % de teneur en alcool qui, en même temps que le soleil, a dû taper sur le crâne d'un certain nombre de gens, mais était d'une réelle qualité.
Parmi les brasseries hors Bourgogne et Franche-Comté, voici la Brasserie de la Goutte d'Or, basée à Paris intra-muros, inconnue de votre serviteur jusqu'à aujourd'hui, mais qui lui a présenté son "Assommoir", Imperial Stout au gingembre à ravir les papilles des amateurs du style, ainsi que sa 3 Ter dont il se pourrait que je vous dise des nouvelles dans l'avenir... (à suivre)
Parmi les brasseries hors Bourgogne et Franche-Comté aussi, la Brasserie "La Débauche" (tout un programme !) basée à Angoulême. Elle proposait, comme d'autres brasseries ce week end, une bière "Brett" (de Brettanomyces, famille de levures sauvages) faisant fortement penser à la Gueuze, appellation bruxelloise protégée. Mais aussi, entre autre un excellent Baltic Porter, ou encore un Imperial Stout brassé avec ajout de poivron et piment (si, là aussi, j'ai bon souvenir : le soleil a bien tapé, je l'avoue...) qui ajoute à la puissance du style un côté piquant avéré.
Mais aussi Guillaume et Amélia de la Brasserie Elixkir , Nicolas Sanchez de la Brasserie LoRo (talmay, non-loin de Mirebeau-sur-Bèze), la Brasserie Zuthos (voisin de LoRo, à Montmançon), la Brasserie de Sully de Saint-Apollinaire, les brasseries du Donjon et de La Canoterie de Clamecy, la Brasserie Artisanale de Bourgogne de Chagny, la Brasserie La Rustine de Saint-Marcel à proximité de Chalon-sur-Saône, la Brasserie du Pays Flamand du Nord de la France... C'était ça aussi Les Houblonnades 2017, et autant de belles découvertes ! 

C'est quoi aussi Les Houblonnades ? 
C'est aussi des distinctions pour les meilleures productions comme le Prix du Jury, décerné cette année à Mathieu, de la Brasserie de La Rente Rouge, pour sa Chargeoise "En Aparté", ambrée caractérisée par l'utilisation du "Dry Hopping", déjà distinguée dans ces pages il y a un an et demi. Mais aussi par exemple le "Coup de Coeur du public" : en 2016, c'est l'Elixkir IPA qui l'avait raflé ; cette année, je ne le sais pas encore, ces lignes étant écrites alors que le festival vient de fermer ses portes et que je n'y suis plus depuis longtemps... A suivre.

Enfin, c'est quoi aussi Les Houblonnades ? 
C'est aussi, surtout et heureusement, une équipe de bénévoles organisés, patients, souriants, paraissant disponibles et qu'on ne peut que remercier très chaleureusement d'avoir permis de faire vivre ce festival une deuxième année de suite. Et on espère qu'il y en aura bien d'autres. Je n'ai pas de photos de ces militants de la bière artisanale (je manque à tous mes devoirs !), mais je n'ai pas manqué de dispenser encouragements et remerciements à plusieurs d'entre eux. Encore merci à tous ! 

Voilà, c'est tout ça Les Houblonnades. De mon point de vue de visiteur dominical qui recherchait le calme d'un début de journée de festival en tout cas... Nombre de visiteurs auront certainement beaucoup d'autres choses à en dire.

Alors merci à tous les participants, bénévoles, membres de la sécurité, et brasseurs bien évidemment. Et longue vie aux Houblonnades ! 

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