lundi 4 juin 2018

Una cerveza de Valencia

Rassurez-vous, cette bafouille sera écrite en Français. Non, ma langue maternelle n'est pas subitement devenue l'Espagnol. J'en baragouine bien un peu mais faut pas déconner. Ce titre me paraissait juste valoir toutes les intro de bafouille...

Je vous emmène effectivement en Espagne, à la Brasserie Tyris, fabrica de cervezas artesanas, basée à Valence. Une brasserie qui, cependant, ne peut s'empêcher de succomber à la mode consistant à utiliser des termes anglophones pour qualifier ses bières : craft creative beers. Je n'en sais pas des tonnes sur la brasserie elle-même, si ce n'est qu'ils sont deux passionnés à l'avoir fondée... je ne sais pas quand. Pas facile quand il est impossible d'accéder à un site Internet qui refuse de s'ouvrir... Une brasserie semblant dotée d'une certaine notoriété : on me dira que ça vaut ce que ça vaut (et "on" n'aurait pas tort...), mais sa page Facebook est suivie par plus de 14 000 personnes. Un chiffre à faire pâlir d'envie les pages Facebook de nombre de brasseries artisanales françaises. C'est tout de même un signe. Une brasserie, enfin, dotée d'une "tap room".

"Et allez ! le revoilà avec ENCORE un de ces termes new wave of brewers !". Rassurez-vous, je ne vous soûlerai pas longtemps d'explications sur ce terme, qui signifie juste que la brasserie a son propre bistrot, ou pub, où elle propose ses produits à la consommation. Certaines brasseries en France proposent aussi ce type de "room". Alors pourquoi nous casser la tête avec ce genre d'anglicisme au lieu de parler simplement de bistrot ou de pub (qui est un anglicisme aussi, je le concède) ? Allez savoir, peut-être pour faire meilleur genre, ou pour faire moins old school (oh m..., v'là que je m'y mets aussi !).

Enfin bref, venons-en quand même à la bière objet de cette bafouille : la Tyris Original. Une belle blonde houblonnée, pour partie au moins, à l'aide de houblons frais. C'est-à-dire qu'il n'est pas transformé (ni séché, ni concassé et compacté en pellets) et passe du champ à la brasserie pour utilisation immédiate. De fermentation haute, elle est refermentée en bouteille. Elle titre ainsi 5 % de teneur en alcool. Ce qui en fait donc une bière légère, que je suggère de déguster aux environs de 6-7° C.

La Tyris Original


Au visuel, c'est une robe dorée légèrement trouble qui s'offre aux yeux, traversée de reflets ambre claire. Elle se coiffe d'une tête de mousse blanche fine, bien collante en longues et fines dentelles, persistante en un fin voile à la surface. 

Au nez, les arômes sont discrets au premier abord, mais mêlent notes florales et fruitées, notamment d'agrumes et de fruits jaunes type prune-mirabelle. On distingue, au milieu de tout ça, une touche maltée panifiée.

En bouche, l'entrée est vive, fraîche et sèche. Le corps qui suit se révèle plutôt puissant et un peu plus rond du fait de notes maltées donnant des saveurs panifiées et miellées. Elles s'agrémentent de belles saveurs fruitées sur les fruits jaunes et les agrumes douces type orange ou clémentine. L'amertume de fin de bouche s'avère modérée mais rafraîchissante, avec des notes de pelures d'agrumes et doucement herbacées, persistante.

Une robe séduisante, des arômes doux et fruités, un breuvage vif, léger et rafraîchissant grâce à ses notes fruitées. Son amertume de fin de bouche ne gâche rien et désaltère son homme (ou sa femme...). Rien de révolutionnaire ici, mais tout d'agréable. Elle se mariera bien avec un bon camembert affiné ou, plus doux, un Brillat-Savarin. 

Pour en savoir plus sur la brasserie : 

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