lundi 5 octobre 2015

Suite et fin de la série "44" : La 44 Tiger Triple

On en arrive à la dernière bière de la Brasserie ardennaise de La Gleize que j'ai eu la possibilité de déguster, la 44 Tiger Triple. Je ne reviendrai évidemment pas sur l'histoire de la Brasserie et de son nom, ayant déjà développé cet aspect dans le premier article de ce petit "feuilleton", La 44, une gamme de bières pour la mémoire. Juste une petite précision au sujet du nom de cette bière : "Tiger" fait référence au blindé "Tigre" qui trône encore dans le village de La Gleize, ainsi que sur l'étiquette des bières de la brasserie, vestige de l'offensive allemande, heureusement avortée, de décembre 1944.

La 44 Tiger triple, dans la tradition des bières triples belges, est une bière de fermentation haute relativement puissante, titrant 8 % de teneur en alcool. Elle est brassée à partir de trois malts différents, utilisés en quantités importantes, notamment pour alcooliser cette bière, mais aussi pour lui donner des saveurs puissantes, comme doivent l'être celles d'une bonne triple belge. Et comme toute triple belge qui se respecte, elle est refermentée en bouteille. Les brasseurs recommandent de  la boire fraîche, sans être plus précis sur la température, mais comme toute triple relativement bien alcoolisée qui se respecte, elle ne devra pas se boire glacée sous peine d'en louper bien des saveurs et des arômes. La voici : 



Au visuel, cette bière arbore une belle robe jaune-orangé légèrement trouble du fait de la présence de levure dans la bouteille (refermentation en bouteille oblige, rien de dangereux là-dedans, comme d'habitude). La robe est surmontée d'un beau col blanc, persistant et laissant une belle dentelle collante sur la paroi du verre.

Au nez, la mousse dégage des arômes prononcés et complexes mêlant le biscuité, le fruité et l'épicé, avec une prédominance sur le fruité des fruits jaunes.

En bouche c'est une bière qui, bien que développant un mélange de saveurs de fruits jaunes et d'épices, ne tient malheureusement pas les promesses que laissaient entrevoir ses arômes prononcés. Ses saveurs sont assez discrètes et son corps, plutôt moelleux, se termine par une amertume franche mais bien fugace. Même la persistance en bouche est courte avec des saveurs qui s'effacent très rapidement de la langue. 

Une bière au bel aspect et au bouquet intéressant, mais qui ne tient malheureusement pas ses promesses en bouche. Soit il y a encore du travail à fournir sur la puissance des saveurs et sur la longueur en bouche, soit je suis tombé sur une mauvaise bouteille, ce qui peut toujours arriver. Dès que j'ai la possibilité de la re-déguster, je pourrai comparer mes impressions et, peut-être, faire des modifications.




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