Vous avez sûrement déjà compris de quelle création de Guillaume et Amélia je parle, et vous penserez sans doute que je ne me suis pas foulé pour trouver mon titre. Eh bien c'est pire que ça : je n'ai pas trouvé mieux ! Il s'agit tout bonnement de la dernière création de la brasserie Elixkir, qui n'a de cesse de nous étonner et de nous épater. C'est au style puissant et racé du stout impérial qu' Amélia et Guillaume se sont cette fois attaqués. Pour un résultat plus que probant. De mon point de vue en tout cas.
Ayant déjà abordé le style du stout impérial et son histoire par ailleurs, je ne vais pas vous refaire le laïus. Pour en savoir plus : No Future ? Pas sûr...
En revanche, on peut en dire un peu plus sur la composition. Du malt pâle en quantité assez importante pour les sucres fermentescibles notamment. Des malts plus foncés pour colorer la bière et lui apporter une partie de ses saveurs corsées. De l'orge non-maltée, mais grillée, a été ajoutée là aussi pour foncer encore plus la bière et lui apporter une saveur grillée encore plus prononcée. Enfin pour en finir avec les ingrédients céréaliers, des flocons d'avoine ont aussi été utilisés. Ils ont en général pour mission d'apporter corps et rondeur, ainsi qu'un petit côté épicé. Tout ça groupé donne déjà une petite idée de ce que l'on va avoir en bouche... Et ce n'est pas tout ! N'oublions pas le houblon, sans lequel ce ne serait pas une bière, et sans lequel ce breuvage riche de corps et de saveurs ne serait pas équilibré : le Colombus, américain aromatique et amérisant au bouquet d'agrumes et d'épices ; le Bramling Cross, britannique aromatique aux notes de fruits tels que le cassis. Et, comme ce n'était pas encore assez en faire pour donner sa saveur à ce breuvage, nos deux brasseurs ont eu l'idée d'ajouter un p'tit truc appelé "rapadura". "Mékeskidi ?" Si, comme moi lorsque je l'ai lu la première fois, vous êtes un peu déconcerté(e) devant ce mot sorti de nulle part, je vais essayer de vous expliquer clairement et succinctement (mouhahahahaaaa !!) ce que c'est. Il s'agit, pour donner son autre nom, du sucre de canne complet. Il est obtenu, si j'ai bien compris, par évaporation du jus de la canne à sucre, ce qui lui donnerait une texture atypique, moelleuse et humide. Ce sucre roux a été ajouté lors de l'étape de l'ébullition avec deux missions : "apporter un peu de richesse aromatique (c'est un sucre de canne hyper savoureux qui renforce la gourmandise du stout) et [...] monter légèrement le degré alcoolique", m'ont-ils expliqué. Un véritable goûter liquide... Pour le reste, cette bière est de fermentation haute, refermentée en bouteille et titre 10.5 % de teneur en alcool. Une "petite" bière donc très forte, qu'on boira presque à température ambiante : il m'aurait paru criminel de la déguster en-dessous de 15° C, mais chacun fait comme il le sent, bien entendu.
Voilà le monstre :
Ayant déjà abordé le style du stout impérial et son histoire par ailleurs, je ne vais pas vous refaire le laïus. Pour en savoir plus : No Future ? Pas sûr...
En revanche, on peut en dire un peu plus sur la composition. Du malt pâle en quantité assez importante pour les sucres fermentescibles notamment. Des malts plus foncés pour colorer la bière et lui apporter une partie de ses saveurs corsées. De l'orge non-maltée, mais grillée, a été ajoutée là aussi pour foncer encore plus la bière et lui apporter une saveur grillée encore plus prononcée. Enfin pour en finir avec les ingrédients céréaliers, des flocons d'avoine ont aussi été utilisés. Ils ont en général pour mission d'apporter corps et rondeur, ainsi qu'un petit côté épicé. Tout ça groupé donne déjà une petite idée de ce que l'on va avoir en bouche... Et ce n'est pas tout ! N'oublions pas le houblon, sans lequel ce ne serait pas une bière, et sans lequel ce breuvage riche de corps et de saveurs ne serait pas équilibré : le Colombus, américain aromatique et amérisant au bouquet d'agrumes et d'épices ; le Bramling Cross, britannique aromatique aux notes de fruits tels que le cassis. Et, comme ce n'était pas encore assez en faire pour donner sa saveur à ce breuvage, nos deux brasseurs ont eu l'idée d'ajouter un p'tit truc appelé "rapadura". "Mékeskidi ?" Si, comme moi lorsque je l'ai lu la première fois, vous êtes un peu déconcerté(e) devant ce mot sorti de nulle part, je vais essayer de vous expliquer clairement et succinctement (mouhahahahaaaa !!) ce que c'est. Il s'agit, pour donner son autre nom, du sucre de canne complet. Il est obtenu, si j'ai bien compris, par évaporation du jus de la canne à sucre, ce qui lui donnerait une texture atypique, moelleuse et humide. Ce sucre roux a été ajouté lors de l'étape de l'ébullition avec deux missions : "apporter un peu de richesse aromatique (c'est un sucre de canne hyper savoureux qui renforce la gourmandise du stout) et [...] monter légèrement le degré alcoolique", m'ont-ils expliqué. Un véritable goûter liquide... Pour le reste, cette bière est de fermentation haute, refermentée en bouteille et titre 10.5 % de teneur en alcool. Une "petite" bière donc très forte, qu'on boira presque à température ambiante : il m'aurait paru criminel de la déguster en-dessous de 15° C, mais chacun fait comme il le sent, bien entendu.
Voilà le monstre :
L'Élixkir Stout Impérial
Au visuel, c'est une robe noire et opaque qui s'offre aux yeux. Elle se coiffe d'une tête de mousse abondante d'abord, brun clair aux tons plus foncés selon la lumière, collante en longues et fines dentelles, bien persistante en un fin voile au centre et en anneau plus épais le long de la paroi du verre.
Au nez, elle laisse s'envoler des arômes typiques du style : cacao, grillé, torréfaction. Des notes de chocolat et de café aussi noirs l'un que l'autre d'abord, des pointes alcoolisées discrètes aux notes moelleuses de mélasse et fruitées de fruits noirs. Ces pointes alcoolisées laissent la part belle à l'aromatique corsée du stout.
En bouche, l'attaque est bien effervescente en regard du style, mais de texture tout de même riche voire épaisse, presque huileuse. Cette relative vivacité s'efface bien vite, laissant le corps se développer entre rondeur et puissance. Des notes moelleuses prennent d'abord place avec des saveurs chocolatées douces et de mélasse. Prenant progressivement de l'ampleur et de la chaleur, le corps évolue vers de puissantes notes torréfiées de café noir légèrement sucré, et des pointes alcoolisées qui s'affirment en fin de bouche par de légères notes fruitées et une forte chaleur qui rivalise avec une amertume aux tons grillés prononcés. Une rivalité qui dure dans une longue persistance en bouche.
Comme pour la majorité de leurs créations, Guillaume et Amélia ont encore tapé haut : épaisseur, puissance, chaleur, torréfaction se disputant la vedette avec un moelleux chocolaté des plus agréables, amertume suffisante pour trancher avec cette épaisseur et assécher la fin de bouche (tout risque d'écœurement immédiat est ainsi évité), tout y est. Encore une belle reproduction, par Élixkir, d'un grand style historique qui, bien que symbolisant peut-être la grandeur et aussi la décadence des empires, retrouve aujourd'hui ses lettres de noblesse. Un stout impérial qui supportera bien un roquefort ou un Époisses cendré, un fondant au chocolat, un chocolat noir à la liqueur de cerise ou de cassis ou... rien que vous et un bon canapé !
Petit rappel pour ceux qui veulent en savoir plus sur Elixkir : https://www.brasserieelixkir.fr/
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